[rank_math_breadcrumb]

Règles de la cueillette

La cueillette sauvage nous permet de nous connecter avec le monde naturel d’une manière unique et offre une occasion d’apprécier les choses simples de la vie. 

Allons faire une petite promenade ensemble où nous collecterons des orties pour faire un délicieux pesto dont nous connaissons la quantité nécessaire pour préparer (règle n°6) et c’est la saison parfaite pour la récolte (règle n°10). La première question à se poser est : « où allons-nous ? » (Règle n°2). 

Disons que nous allons sur un petit chemin forestier et quelques minutes plus tard nous apercevons des orties au loin. Regardons autour de nous pour voir si la zone est polluée (Règle n°3). En s’approchant, nous pouvons admirer d’autres plantes que nous aimerions cueillir pour un joli bouquet de fleurs sauvages, mais attention à la Règle n°4

Nous voici devant un magnifique lit d’ortie. Avant de commencer la récolte, plusieurs choses importantes à savoir : éviter de tout écraser avec nos pieds (Règle n°5), être sûr de l’identification de la plante (Règle n°1) et cueillir délicatement les feuilles (Règle n°7). 

Après notre promenade, nous sommes rentrés à la maison pour préparer le pesto. La première chose à faire est de nettoyer les feuilles (Règle n°8) et de préparer le pesto tant attendu (Règle n°9).

Les 10 règles de cueillette

N°1: Etre sûr à 200% de la plante choisie

Elle est primordiale. On ne cueille pas une plante avec un doute, même infime. N’hésitez pas à demander conseil auprès d’une source fiable, telle qu’une pharmacie. 

N°2 : Savoir où l'on cueille

Les fruits sauvages appartiennent aux propriétaires des lieux, donc une permission doit être donnée dans les forêts privées. Dans les forêts d’Etat gérées par l’ONF, la cueillette est autorisée dans des limites précises et sans intention commerciale. Des réglementations locales peuvent s’appliquer dans les forêts communales. N’hésitez pas à contacter la mairie.

N°3 : Eviter les lieux pollués

Attention aux zones polluées telles que les bords de routes, les voies ferrées, les usines, les champs cultivés, les friches industrielles…

IMG_20240105_162100

N°4 : Attention aux plantes protégées

Avant de cueillir une plante inconnue, renseignez vous sur son abondance et son état de protection dans votre région. La cueillette n’est autorisée que si la plante est suffisamment abondante. 

N°5 : Respecter les lieux

Faire attention à ne pas écraser les fleurs, ne pas jeter ses déchets et déranger le moins possible la faune et la flore.

N°6 : Prendre que ce dont vous avez besoin

Lors de la récolte des plantes, veillez à ne pas tout prendre au même endroit. Prenez seulement ce qui est nécessaire et permettez à la plante de continuer sa croissance. Il faut se rappeler que c’est également une source de nourriture principale pour d’autres animaux.

N°7 : Respecter la plante

Couper délicatement et avec précision les feuilles, branches, racines Ne pas arracher la plante entière, mais prenez plutôt ce qui vous intéresse, comme les feuilles. Faites en sorte de ne pas tuer la plante afin quelle puisse continuer son cycle de vie.

N°8 : Nettoyer

Nettoyez bien vos récoltes avec du vinaigre blanc, par exemple. Si vous cueillez les plantes à moins de 50 cm de hauteur, il est plus judicieux de les faire cuire pour enlever tout risque de parasites et de bactéries.

N°9 : Conserver ou cuisiner le plus rapidement possible

Pour éviter tout pourrissement ou de développement de bactéries, il est préférable de les sécher ou de les cuisiner rapidement.

N°10 : Respecter les saisons des récoltes

Les plantes ont des cycles de vie différents, ce qui signifie qu’elles ne sont pas toutes récoltées en même temps. Choisissez la bonne saison pour aller faire de la cueillette.

Mon petit truc, en plus

Chaque fois que je me lance dans une balade à travers la nature, que ce soit pour la cueillette ou simplement pour admirer la beauté de la nature, je veille à être équipé d’un petit sac poubelle solide et des gants, prêt à ramasser tous les détritus éventuels qui croiseront mon chemin. 

La réglementation de la cueillette

Les articles du Code Civil et du Code Forestier ci-dessous nous montrent qu’il est important de les respecter afin d’éviter toute répercussion légale. En agissant ainsi, vous protégez non seulement vos propres intérêts, mais vous contribuez également à la préservation de l’environnement.

Article R163-5 : Le fait, sans l’autorisation du propriétaire du terrain, de prélever un volume inférieur à 10 litres de champignons, fruits et semences dans les bois et forêts est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe. Toutefois, dans les bois et forêts relevant du régime forestier, sauf s’il existe une réglementation contraire, l’autorisation est présumée lorsque le volume prélevé n’excède pas 5 litres.

Lorsque l’infraction est le fait du concessionnaire d’un pâturage, ou de son préposé, et qu’elle est commise sur le terrain concédé, elle est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe lorsque le volume prélevé est inférieur à 5 litres, et de celle prévue pour les contraventions de la 5e classe lorsqu’il est compris entre 5 et 10 litres.

Article L163-10 : Le fait, sans l’autorisation du propriétaire du terrain, de procéder à l’extraction ou l’enlèvement d’un volume supérieur à 2 mètres cubes de pierres, sable, minerai, terre, gazon ou mousses, tourbe, bruyère, genêts, herbes, feuilles vertes ou mortes, engrais est puni conformément aux dispositions des articles 311-3, 311-4, 311-13, 311-14 et 311-16 du code pénal.

Article 547 : Les fruits naturels ou industriels de la terre, Les fruits civils, Le croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d’accession.

Les risques de la cueillette sauvage

Pour éviter toute contamination de bactéries ou de parasites, il est préférable de cueillir à une hauteur de plus de 50 cm et en dehors des zones humides ou de pâturages. Il est fortement recommandé de les faire cuire pendant quelques minutes dans de l’eau bouillante à 100 °C. N’hésitez pas à en informer votre médecin traitant que vous mangez des plantes sauvages. Cela peut toujours être utile.

  • L’échinococcose est causée par des parasites qui infectent les rongeurs et peuvent être transmis aux humains qui consomment des plantes sauvages contaminées. L’infection peut se développer lentement dans le foie et d’autres organes jusqu’à 15 ans.  
  • La douve du Foie est un ver plat parasite qui se nourrit des cellules du foie et du sang. Il est transmis par les excréments de ruminants tels que les chèvres, les vaches, les moutons et parfois les chevaux. Les symptômes peuvent ne pas se manifester avant trois mois après l’infection, se présentant généralement par une forte fièvre et une hypertrophie douloureuse du foie. 

D’autres précautions sont à prendre lors de votre cueillette, car un petit parasite nommé Tique peut s’accrocher à vous. Il est recommandé de porter des vêtements longs qui couvrent toutes les parties du corps, des chaussures fermées. Après la balade, une inspection de son corps est importante. Regardez bien dans les plis. Si vous en voyez un, l’enlever avec un tire-tique doucement puis désinfecter. 

Les bonnes adresses

Le site géoportail vous permet de voir les zones protégées, les cartes des parcelles de forêts publiques et les références des parcelles cadastrales.

Le site INPN ou Tela Botanica recense toutes les espèces avec leurs statuts de protection. 

Centres antipoison toxicovigilance de France 

Centres antipoison de Belgique

Photographie

Les 10 règles de cueillette et la bannière : Terre Mystérieuse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *